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Samuël Levy
Interview Samuel Levy Pouvez-vous nous expliquer votre parcours artistique? J’ai toujours,dessiné,depuis tout jeune,j’ai touché à tout durant des années (peinture,sculture,installations,…) avant de revenir au dessin. Par la suite j’ai fréquenté quelques établissements artistiques en Belgique mais je n’ai jamais suivi de cursus complet,chaque école pratique une sorte de formatage qui réduit l’individu à un seul mode de pensée,à une vision étriquée de ce qui nous entoure. J’ai toujours fonctionné en autodidacte,comme s’il avait fallu après avoir étudié et emmagasiné toutes ces choses,les digérer pour faire place à une vision plus personnelle des choses. La collaboration avec des univers différents tels que le graffiti est récurente,je pense que c’est souvent de ces expériences que naissent les meilleures combinaisons.Je travaille régulièrement avec d’autres graffeurs,meme si je ne graffe pas directement,mon travail est empreint de cette culture depuis très longtemps. - Quel est votre processus de création ? - Je suis très à l’écoute de ce qui m entoure,médias,images,énergies,…Ce rapport au processus est très important pour moi. - Je me sens comme un cataliseur d’énergies,j’ai le sentiment d’emagasiner des éléments divers,je les laisse s’imposer et elles sont ensuite mixées et retranscrites sur la toile.Je travaille sans idées préconçues,sans concept établit,c’est le rapport énérgétique,l’interraction entre les éléments externes et l’oeuvre qui m’intéresse. - Qu’est-ce que l’art pour vous? - L’art est une sorte de vecteur qui permet à l’homme –par le biais d’outils plastiques- de rendre visible l’invisible, il offre une vision moins étriquées du monde extérieur,et il nous renvoie souvent une image plus vraie de nous même. - Vos creations proches du Street art, rappelle la bombe et les couleurs flash du grafiti. Comment definiriez-vous votre style ?
Les dessins au stylo bille renvoient aux dessins automatiques, aux dessins d’enfants ou au graffiti,le style n’a pas d’importance ,c’est le rendu de l’image et l’effet produit qui m’intêresse. Aprés avoir peins pendant plusieures années j’ai voulu réduire la palette d’outils afin de me concentrer sur l’essentiel, c’est de cette façon que je suis revenu au dessin et ensuite au bic. Le choix des matériaux est aujourd’hui déterminant, j’utilise essentiellement des matériaux que je qualifierais ‘d’universels »,tout le monde écrit ou dessine au bic, Chacun a des post-it chez lui à coté du téléphone…L’idée c’est de rendre le travail accessible tout en atteignant une performance graphique en utilisant ce que chacun à chez lui. Meme si les derniers travaux mixent peintures,bombes et encres,le stylo bille reste L’outil de base.C’est lui qui module l’espace. - Vous realisez prochainement une fresque pour la nouvelle collection de la MUDAM boutique, travaillez-vous sur une base croquis, ou est-ce votre imagination qui guide le marqueur ? J’archive pas mal de sketches dans des carnets,c’est une activité régulière,quotidienne. Lors d’interventions extérieures,ces croquis ou sketches me servent de base mais l’oeuvre réalisée est toujours du pure free-style,je préfère laisser le dessin s’adapter au lieu,il se développe au fur et à mesure et c’est souvent dans cette liberté d’agir que l’oeuvre prend toute sa dimension… Godefroy Gordet
"Nature Artificielle" <<Ce qui est fascinant,c'est le lien entre l'organique et le mécanique,les deux sont étroitement liés,complémentaires, indissociables l'un de l'autre,ils peuvent coéxister dans un même espace de construction. Qu'il sagisse des dessins au stylo bille ou des structures en 3D,Je travaille sans idées préconçues,je me laisse guider par ce flot créatif,chaque réalisation est du pur freestyle,et c'est dans cette impro que mes images puisent tout leur sens. J'utilise souvent des matériaux ordinaires pour mes images,tels que des stylos bille,des marquers ou encore des post-it,ce qui m'intéresse c'est de raconter une autre histoire,utiliser un outil ingrat pour atteindre une performance graphique. Le rapport à l'espace joue un rôle essentiel dans l'élaboration des images,elles naissent de ce néant et prennent vie dans l'espace qui les accueille. Ce qui me motive,c'est l'interactivité entre la main,l'esprit et l'influence des facteurs extérieurs. L'art est souvent confiné dans des sphères différentes,il est formaté;pour moi ce qui importe,c'est l'énergie dégagée par l'image,mon travail ne correspond pas à un groupe,il est autonome,il véhicule une liberté d'esprit,une autre forme d'expression intérieure.>> Samuel Levy "Urban Canvas" "Samuel Levy,de la pointe de ses stylos bille n'envisage pas le monde tranchant,fait d'angles,mais plutôt à l'image d'un univers,tout en courbes.Si son travail ne tient,ni de la peinture,ni de la sculpture,son inspiration,il la trouve dans le lot d'images qu'on se prend dans la tronche chaque jour qui passe.Ce qui compte pour lui c'est de remplir l'espace avec énergie,l'espace qui existe là où il y a du vide.Avec génie,il donne vie au néant du support auquel il s'attaque, que ce soit armé d'un stylo bille ou d'un instrument pour ciseler la matière,pour la mettre en forme et lui donner vie". Lorenzo Serra |
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